Introduction:
Dans le cadre de notre TPE, nous avons décidé de nous pencher sur le phénomène qu'est la photosynthèse et, plus précisément, la répartition géographique des algues. Ce thème est commun à la biologie et à la physique-chimie. Nous nous sommes demandé pourquoi les algues se répartissent à divers niveaux de profondeur. Nous allons voir dans un premier temps les caractéristiques des pigments et les différentes absorptions, puis, dans un second temps, la répartition des algues selon la profondeur.
Pigment végétal : Les végétaux contiennent des pigments variés qui leur donne les couleurs.
Parmi eux, on doit, en premier lieu, citer la Chlorophylle dont le fonctionnement est d'une importance capitale pour assurer la nutrition carbonée des végétaux supérieurs (photosynthèse) et, par leur intermédiaire, des animaux.
Dans les feuilles, à côté de la Chlorophylle, on trouve la Xanthophylle (pigment jaune), et des pigments Caroténoïdes (pigments rouges). Ces pigments deviennent visibles en automne dans les feuilles en train de mourir, grâce à la disparition de la Chlorophylle et à une augmentation de leur concentration.
Chez les algues, on trouve, à côté de la Chlorophylle, la Phycoérythrine (algues rouges), la Phycoxanthine (algues brunes) et la Phycocyanine (algues bleues), qui ont pour effet de favoriser l'absorption, par l'algue, de l'énergie lumineuse portée par des radiations de plus courte longueur d'onde que celles absorbées par la Chlorophylle.
Afin de distinguer les pigments des algues, il
faut réaliser une chromatographie d'une suspension de ces
algues. Dans le cadre du TPE, nous avons effectué la
chromatographie d'une suspension d'algue verte. Voici le
matériel dont nous avions besoin :
-algue verte
-papier à chromatographie (phase fixe)
-solvant (phase mobile) : éther de pétrole : 85mL
; acétone : 10mL ; cyclohexane : 5mL
-bouchon en liège muni d'un crochet
-éprouvette
Le protocole est le suivant :
-écraser une petite tâche d'algue sur le papier
à chromatographie.
-mettre du solvant dans l'éprouvette jusqu'à la
ligne de dépôts.
-suspendre le papier à chromatographie avec le crochet.
-fermer l'éprouvette avec le bouchon.
-après 20 minutes environ, sortir le papier de
l'éprouvette, le décrocher et observer rapidement
les
résultats, les couleurs s'estompant assez rapidement.
Grâce à cela, nous avons pu identifier au moins trois pigments différents.
Comme on peut l'observer, l'éluant a séparé trois pigments de couleur verte foncée, verte claire et jaune, ce qui correspond à la Chlorophylle A, B et à la Xantophylle présents dans l'algue verte. Cependant, nous avons recherché le résultat de cette même chromatographie, en complément, et nous voyons qu'un autre pigment rouge-orangé a été mis en valeur sur la phase fixe : le Carotène.
Faute de matériel (solvant), nous n'avons pas pu réaliser la chromatographie des algues rouges et brunes. Pour autant, nous avons recherché les résultats de ces deux chromatographies respectives :
Algue rouge
Algue brune
Nous avons réalisé le spectre d'absorption d'une suspension d'algue verte, les pigments présents dans l'algue lors de son état normal sont donc présents dans cette suspension.
Nous obtenons alors un graphique qui témoigne d'une absorption de la lumière blanche dans des longueurs d'ondes comprises entre 350 et 450nm (radiations bleues-violettes). L'absorption est plus faible pour des longueurs d'ondes comprises entre 500 et 630nm (ce qui correspond aux radiations jaunes-vertes). On remarque une assez forte absorption dans les radiations rouges (~650nm). Au delà de 700nm, l'absorption de la lumière blanche est faible.
On remarque sur ce graphique (trouvé dans un livre de terminale S, spécialité S.V.T.) que l'absorption des radiations rouges est plus marquée.
Sachant qu'il y a différents pigments dans les algues, nous avons voulu faire le spectre d'absorption de chacun de ces pigments, séparément. Mais nous ne disposions pas des solvants extracteurs de chaque pigment. Nous avons néanmoins recherché les résultats de ces expériences.
Pour connaître la répartition des algues selon les différents absorptions, on effectue un spectre d'absorption de l'eau de mer.
Remarque : nous avons tenté de modéliser l'eau de mer par une solution de NaCl(aq) et d'en faire le spectre d'absorption, sans résultat. Nous avons alors recherché les résultats d'un vrai spectre d'absorption de la lumière par l'eau de mer.
On constate que les radiations rouges sont beaucoup plus absorbées (46%) par l'eau de mer que les radiations bleues (31%). Les radiations vertes, quant à elles, sont les moins absorbées (25%).
Le graphique montre que l'eau de mer absorbe plus fortement les radiations rouges, puis les bleues et enfin les vertes. On peut donc affirmer que les pigments présents dans l'eau de mer ne peuvent absorber le rouge et n'absorbent que peu le bleu et beaucoup le vert.
Nous savons que les algues rouges et brunes absorbent des radiations de couleurs vertes et bleues. Or, les algues qui absorbent ces radiations sont situés en zone profonde (-100/-120m).
Nous pouvons donc conclure que l'absorption de la lumière par les pigments n'est pas le seul facteur de la répartition des algues. En effet, celle-ci peuvent adapter la quantité de leurs pigments et en changer leur qualité pour survivre dans un autre milieu.